Red Money

Deux ans après sa formation, Red Money sort un premier album excitant. Ce duo doué réunit une chanteuse guitariste et un batteur bassiste qui se réclament plus ou moins ouvertement des Kills ou des White Stripes mais s'éloignent de la copie conforme pour proposer leur propre mixture entre blues hanté et déferlante pop rock. Après une ouverture obsédante où pointe l'influence de Suicide, les 8 morceaux sont portés par une voix rauque et puissante qui s'appuie sur un minimalisme rock bien maîtrisé. - Rock & Folk

Méconnu au bataillon du rock parisien, ce duo emmené par la chanteuse-guitariste Laure Laferrerie et le batteur-bassiste Arnaud Dussieu fait scintiller la capitale au son d’un blues rock minimaliste mais efficace. Quelque part entre The Kills, Angel Olsen, The White Stripes et The Black Keys, son premier album sent aussi bien la bière que le cuir, la sensualité, le sexe, l’électricité ou la douceur. Ici, les guitares sont souvent saturées, le chant grave, décomplexé ou bien charnel, les batteries tapageuses ou plus dociles, au service de mélodies intimes ou vivifiantes. De la fièvre progressive « Ghost fever » au single entraînant « Chase me » – idéal pour faire danser les rockeurs des booms lycéennes -, en passant par la folk lumineuse de « News Orleans » et la ballade « Sweet Joe », gorgée d’arpèges, il y a dans cette musique une simplicité touchante qui, si elle ne parvient pas à faire de l’ombre à ses aînés, devrait toucher la corde sensible des fans de chansons rock épurées. - Longueur d'Ondes

La voix de laure Laferrerie prend immédiatement aux tripes. Suave et lourde, elle ne « grasseille » pas, caresse et serre en même temps les syllabes pour un résultat âpre totalement dans le sujet. Les guitares jouent de la saturation et des échos sans sombrer dans un revival noise. On a dans ce duo quelque chose de fondamental, une source évidente de plaisir pris à faire sonner les notes, comme chez les Brame, sans aucune pudeur vis-à-vis d’un rock dit américain.
Originaires du groupe Home & Dry qu’ils ont quitté il y a peu, le duo affirme ses passions sur ce court disque crépusculaire, adepte des grands espaces pour un temps trop compté (moins d’une demi-heure!) et parfois pris de l’énergie des singles évidents (« Chase me », trop facile et enjoué pour nous, mais recette bien épicée tout de même). On aime donc ce jeu sans fioritures (« Waker »), souvent tourné vers une acoustique aux profondeurs stagnantes comme celles d’un bras mort de rivière (« New Orleans ») ; le shamanisme à la Jarboe jamais bien loin (« A hundred Souvenirs ») lorsque les compositions ralentissent et se tournent vers l’évocation comme sur « Poison », final qui incite à tout lâcher.
Porté par les blogs et les magazines, le groupe sera forcément sur votre parcours de noctambules. Profitez-en. - Obsküre